lundi 8 mai 2017

USMC fin de guerre

Ca faisait longtemps que les marines Warlord games me faisaient de l'oeil, et comme j'ai déjà des japonais pour la seconde guerre mondiale, la tentation était trop grande ! J'ai donc de quoi jouer deux armées de marines pour des grosses tables pacifique, plutôt fin de guerre, (Saipan, Guam etc).
 Obusier de 75mm à Saipan

Il y a donc :
2 officiers, 2 équipes bazooka, 2 lances flammes, 2 médics, 2 officiers de liaison d'artillerie de marine, 1 sniper, 2 canons antichar 37mm, 1 obusier de 75mm, 2 mortiers de 81mm, 4 équipes browning cal .30, 5 sections de marines.












dimanche 7 mai 2017

DD5 scénario 1: Ne pas se fier aux apparences...



L’odeur de ragondin rôti préparé par la patronne emplissait l’unique  pièce de l’auberge de la cockatrice noire située sur la route entre Mosspone et Zassespur, au pied des monts Starspire.  Au  milieu de la douzaine de marchands et autres voyageurs  disposés autour des quelques tables de l’établissement, un semi-orc  à l’air acariâtre sirotait machinalement un verre de Kocalok seul à une table, le regard porté dans le vide comme absorbé par les contritions de ses tourments et de ses errements passés.
 Puis une voix l’interpella, et  son regard se porta à hauteur de sa taille, un halfelin lui adressait la parole, ce qui entraîna un semblant de sourire sur la face disgracieuse du semi-orc.  Le nouvel arrivant se joignit à lui, s’empressant de commander trois  bonnes ales à la patronne plutôt qu’un Kocaloc. Les trois grandes chopes disposées sur la table suscitèrent  la curiosité de l’ensemble des clients qui, s’interrogeant sur les facultés d’un si petit être à absorber autant de liquide fermenté, écoutèrent avec amusement les anecdotes  rocambolesques du Halfing attablé avec son comparse semi-orc. 
Enfin, au moment où le halfing allait attaquer sa troisième et dernière pinte, deux humains, un homme et une femme les rejoignirent à table. L’homme, dont le regard sagace se porta sur une carte étalée sur la table semblait expliquer quelque chose à ses comparses tout en pointant du doigt les plans dépliés sous ses yeux. La femme à l’air sévère et hautain semblait confirmer d’un air approbateur le trajet expliqué par son comparse aux compagnons de la tablée. Cette dernière, malgré une chevelure blanche,  était relativement jeune, ce qui contrastait de  manière franche avec l’allure ascétique de son visage, dont les deux oreilles pointues ne laissaient que peu de doute sur le sang elfique coulant en partie dans ses veines.
Ce groupe de quatre compagnons se leva à l’aube le lendemain matin et prie la route du sud aux premiers rayons du soleil en compagnie d’un transporteur de bière et de venaisons, Beberto, qui avait pour habitude de faire la navette entre Mosstone et Zazesspur via les monts Starpsire avec sa charrette et sa mule. Dès la demi-matinée, le soleil baignait de sa chaleur accablante la campagne bien sèche de cette région méridionale de la côte des épées, le paysage vallonné se partageait entre champs de lavadou, vignes, garigues et quelques forêts peu élevées composées d’essences d’arbres typiques de ce climat.
La compagnie se rendit vite compte de la méfiance et de l’air taciturne des paysans de la région à leur égard, ce qui était à l’opposé de leur célèbre bonne humeur et hospitalité. Ce sentiment fût confirmé par Beberto, qui étant natif de la région trouvait cela bien étrange. La compagnie remarqua au bord de la route, sur les flancs d’une colline, toute une partie de vignes ainsi que la ferme attenante complètement ravagées par les flammes, ce qui malheureusement, arrivait fréquemment dans cette région durant l’été.
Cependant, le comportement des paysans de la région, taciturne et fuyant toute discussion avec les voyageurs intrigua de plus en plus le groupe. Les paysans invoquant un juste châtiment, une vengeance pour leurs péchés liés à ces incendies. Les héros finirent par comprendre que les incendies de la région étaient imputés à un légendaire dragon, endormi depuis des siècles et vivant sur une crête des monts voisins  selon les dires de la  population locale.
Après avoir quitté la compagnie de Beberto après la première journée de marche, le groupe reprit le chemin du sud. La route montait franchement dans cette seconde partie du voyage, toujours sous un soleil de plomb. En arrivant au col étape de cette route, les aventuriers tombèrent sur le hameau indiqué sur la carte composé de trois grandes bâtisses. Toutefois, tout n’est que ruines fumantes et carbonisées, l’incendie datait de la nuit à n’en pas douter ! La compagnie découvrit quinze cadavres humains carbonisés, ainsi que des restes de bétails complètement brûlés.
En examinant les lieux, le groupe découvrit une empreinte de reptiles large d’un mètre, composé de seulement trois doigts et se trouvant seule, au milieu du chemin. Signe intriguant, puisque aucunes autres empreintes n’étaient visibles à proximité. Ils découvrirent également une dent longue de 30cm plantée dans une porte calcinée. Mais l’examen attentif de cette dent révéla un émail particulièrement abîmé et du sang séché à sa racine relativement ancien. Le groupe d’aventuriers, particulièrement sagace pensa à ce moment à une supercherie, les indices de la présence d’un dragon sur les lieux étaient trop grossiers à leurs yeux. Ils remarquèrent également des traces de pas humain, d’un groupe de 2 ou 3 personnes remontant le long d’un ru un peu plus haut vers les coteaux.
La compagnie décida de suivre cette piste afin de tirer au clair cette sombre intrigue d’incendie criminel. Ils tombèrent alors sur un groupe de trois maisons où régnait un silence pesant et ils découvrirent, cachés dans une cave, trois femmes et une dizaine d’enfants apeurés. C’est là qu’ils apprirent que les hommes du village, après avoir découvert le nouveau charnier commis par le dragon, prirent la décision, accompagnés d’un groupe de valeureux aventuriers mené par deux frères magiciens, Kadoc & Karadoc, de partir tuer le dragon dans sa tanière sur les hauteurs surplombant ce hameau.
Les aventuriers, sentant la manipulation probable de la part de ces deux frères sorciers se lancèrent à leur poursuite vers les hauteurs des monts Sparspire. Ils rencontrèrent alors en chemin, une femme en pleure, d’une beauté et d’un charme remarquable. Cette dernière, blonde à la peau hâlée portait une robe blanche imbibée de sang sur son flanc droit. Elle accourue implorer l’aide du groupe, leur expliquant être blessée et poursuivie par des pillards sans vergogne, l’accusant, à tord, d’être responsable des maux de la région. Elle se présenta sous le nom de Galaé, expliquant vivre à l’écart des hommes sur les hauteurs de la montagne avec sa fille, Galinetta. Cette dernière serait en grand danger selon ses dires et Galaé convainquit le groupe de la suivre récupérer sa fille menacée par les pillards, certainement composés en fait  des hommes de la région et du groupe d’escrocs mené par Kadoc & Karadoc.
Ils apprirent en chemin que la mestre de la grande ville de Zazesspur et de la région était en fait une sorte de dictatrice jouant sur les peurs des habitants pour garder le contrôle politique à l’assemblée des guildes de la ville. Cette femme, Nirame, entretenait les craintes de la population vis-à-vis des caravaniers nomades de Calimshan afin de monter les guildes les unes contre les autres et de se présenter comme le recours à ces grands dangers pesant sur la communauté.
Au crépuscule, ils arrivèrent enfin devant une grotte, lieu de résidence de Galaée. Cette dernière s’engouffra dans la grotte demandant aux aventuriers de l’attendre à l’extérieur afin de ne pas terroriser sa fille. Un cri strident retentit, et le groupe accourut immédiatement à l’intérieur de la grotte.
Là, se tenait Galaée face à un groupe de six hommes armés, dont deux magiciens encapuchonnés,   entrain de charger des montagnes d’or dans des sacs. L’un deux tenait entre ses mains un œuf plus gros qu’un ballon de sioule impériale ! L’autre magicien prit la parole, accusant Galaée d’être un dragon que son groupe avait réussit à blesser sous sa forme draconique. Cette dernière tuant et dévorant les paysans du coin pour nourrir sa progéniture, ce que, Galaé contestait rigoureusement (la preuve des cadavres humains et animaux fumants et non pas dévorés), les yeux rivés sur l’œuf tenu par l’autre mage, dont les seuls mots compréhensibles furent à ce moment « A Kadoc ». A l’entrée de la grotte, une meute de chiens semblait s’approcher mais fut mise en fuite par un nouveau cri strident de Galaée, qui à bout de souffle, se dirigeait vers son œuf.
Les aventuriers prirent la défense de Galaée, et exterminèrent les bandits. Un magicien (Kadoc) réussit à s’échapper avec l’œuf de dragon mais l’autre fut capturé vivant par le groupe. Il expliqua, l’air narquois la supercherie qu’il avait montée avec son frère Kadoc afin de liguer les paysans contre le dragon endormi depuis de siècles et de piller ainsi son repère. Ce furent ses derniers mots, une dague effilée au travers de  sa gorge mettant fin ces jours.
Pour les remercier Galaée donna une grand part de son trésor aux aventuriers, leur demandant de rejoindre la vallée. En effet, elle envisageait, après une nuit de repos, de recouvrir sa forme draconique avant de partir à la recherche de son œuf depuis un autre repère sur le mont Thargill. Mieux valait ne pas assister à cette scène. Toutefois, elle indiqua qu’elle se souviendrait du soutien de ce groupe.  Ainsi les aventuriers reprirent le chemin de la vallée, et passèrent la nuit dans le hameau de paysans après les avoir convaincus de la vérité concernant cette affaire.